Reiss : les relations franco-iraniennes s'enveniment (Article du Nouvel Obs)
L'ambassadeur d'Iran prétend que Clotilde Reiss espionnait les activités nucléaires iraniennes. Des "fariboles" selon Bernard Kouchner qui redoute que l'étudiante doive attendre pour son retour en France.
Bernard Kouchner a sévèrement critiqué mardi 25 août l'ambassadeur d'Iran à Paris. Ce dernier a en substance accusé dans la presse la jeune Clotilde Reiss d'avoir espionné les activités nucléaires iraniennes.
"Arrêtez de penser que l'ambassadeur d'Iran est la justice iranienne. Ce monsieur a parlé, il a tort de le faire d'ailleurs, parce que ce qu'il dit est faux", a déclaré le ministre des Affaires étrangères sur Europe 1. "Nous l'avons reçu, convoqué plusieurs fois", a-t-il ajouté.
La Française de 24 ans a été arrêtée en Iran le 1er juillet, et Paris a obtenu le 16 août sa libération sous caution pour résider à l'ambassade de France dans l'attente d'un jugement.
Dans un entretien publié mardi par le journal Le Parisien, l'ambassadeur, Seyed Mehdi Miraboutalebi, souligne qu'elle avait effectué avant son séjour en Iran un stage au Commissariat à l'énergie atomique français, et rédigé un mémoire sur le nucléaire iranien.
Ingérence dans les affaires iraniennes
"Pourquoi va-t-elle à Ispahan, la région où sont précisément installés nos centres d'enrichissement d'uranium ?", s'interroge-t-il, justifiant les "doutes" de Téhéran à son égard. Il affirme qu'elle avait été surveillée constamment en Iran: "nous la surveillions dès lors qu'elle était sur le territoire iranien", dit Ali Ahani.
Il accuse à nouveau la France d'avoir "choisi de s'ingérer dans les affaires iraniennes immédiatement après l'élection" le 12 juin du président sortant ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.
Bernard Kouchner a qualifié toutes ces accusations de "fariboles".
"Elle n'a d'ailleurs pas été accusée d'espionnage, elle a été accusée d'incitation à troubles de l'ordre public", a rectifié le chef de la diplomatie. "Clotilde Reiss, j'espère, retrouvera sa liberté puisqu'elle est innocente".
Poursuivre le dialogue
Il a répété "craindre" qu'il faille attendre "quelques jours voire quelques semaines" le jugement de Clotilde Reiss par la justice iranienne qui pourrait ouvrir la voie à son rapatriement en France.
"Le dialogue est difficile" d'une manière générale avec les Iraniens, a-t-il encore souligné.
"Nous avons essayé, bien avant les Américains dont nous approuvons d'ailleurs la politique : tendre la main est nécessaire, poursuivre le dialogue est indispensable, mais nous l'avons fait", a-t-il dit.
"Je téléphone toutes les semaines en Iran à mon homologue.
L'ambassadeur d'Iran prétend que Clotilde Reiss espionnait les activités nucléaires iraniennes. Des "fariboles" selon Bernard Kouchner qui redoute que l'étudiante doive attendre pour son retour en France.
Bernard Kouchner a sévèrement critiqué mardi 25 août l'ambassadeur d'Iran à Paris. Ce dernier a en substance accusé dans la presse la jeune Clotilde Reiss d'avoir espionné les activités nucléaires iraniennes.
"Arrêtez de penser que l'ambassadeur d'Iran est la justice iranienne. Ce monsieur a parlé, il a tort de le faire d'ailleurs, parce que ce qu'il dit est faux", a déclaré le ministre des Affaires étrangères sur Europe 1. "Nous l'avons reçu, convoqué plusieurs fois", a-t-il ajouté.
La Française de 24 ans a été arrêtée en Iran le 1er juillet, et Paris a obtenu le 16 août sa libération sous caution pour résider à l'ambassade de France dans l'attente d'un jugement.
Dans un entretien publié mardi par le journal Le Parisien, l'ambassadeur, Seyed Mehdi Miraboutalebi, souligne qu'elle avait effectué avant son séjour en Iran un stage au Commissariat à l'énergie atomique français, et rédigé un mémoire sur le nucléaire iranien.
Ingérence dans les affaires iraniennes
"Pourquoi va-t-elle à Ispahan, la région où sont précisément installés nos centres d'enrichissement d'uranium ?", s'interroge-t-il, justifiant les "doutes" de Téhéran à son égard. Il affirme qu'elle avait été surveillée constamment en Iran: "nous la surveillions dès lors qu'elle était sur le territoire iranien", dit Ali Ahani.
Il accuse à nouveau la France d'avoir "choisi de s'ingérer dans les affaires iraniennes immédiatement après l'élection" le 12 juin du président sortant ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.
Bernard Kouchner a qualifié toutes ces accusations de "fariboles".
"Elle n'a d'ailleurs pas été accusée d'espionnage, elle a été accusée d'incitation à troubles de l'ordre public", a rectifié le chef de la diplomatie. "Clotilde Reiss, j'espère, retrouvera sa liberté puisqu'elle est innocente".
Poursuivre le dialogue
Il a répété "craindre" qu'il faille attendre "quelques jours voire quelques semaines" le jugement de Clotilde Reiss par la justice iranienne qui pourrait ouvrir la voie à son rapatriement en France.
"Le dialogue est difficile" d'une manière générale avec les Iraniens, a-t-il encore souligné.
"Nous avons essayé, bien avant les Américains dont nous approuvons d'ailleurs la politique : tendre la main est nécessaire, poursuivre le dialogue est indispensable, mais nous l'avons fait", a-t-il dit.
"Je téléphone toutes les semaines en Iran à mon homologue.
Est-ce que cela sert à quelque chose ? Non, non et non", a-t-il conclu.
(Source : Nouvelobs.com)
(Source : Nouvelobs.com)
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